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Le présent de l'écolier

A l'école on apprend à l'enfant le passé simple, le plus-que-parfait, et on utilise le présent pour lui dire qu'il n'y arrive pas.

Pas étonnant qu'il pense que l'école ce n'est pas fait pour lui.

A l'école on dit à l'enfant de se concentrer sur le tableau, parce qu'on y écrit à la craie la seule recette pour réussir dans la vie une fois sorti des bancs de l'école. Un tableau et une craie, quelques vielles cartes dans des manuels où la leçon était écrite bien avant les mots qui en font l'histoire. Des mots qui coïncident à l'exercice, non par le fond mais par la forme. Des mots sans volume, des phrases sans sens, des paragraphes sans histoire, un simple puzzle bancal dont on aurait forcé l'assemblage d'unités pour la beauté de l'apprentissage conditionné. On martèle les petits cerveaux pour leur bien, on harcèle la raison en leur disant que c'est simple. Oui c'est simple, tellement simple qu'on le prend pour un simplet: "tu n'as pas compris, normal, il n'y a rein a comprendre", il faut assembler, exercer les automatismes, vite apprendre pour vite oublier, ne pas chercher la beauté du geste, les saveurs de la découverte, là où tout a été prémaché parce qu'on a pris l'enfant pour un deumeré...

A l'école on dit à l'enfant de se concentrer sur le tableau parce que la clef du monde y est tracée à la craie...à deux à l'heure...en noir et blanc...un monde qui n'existe plus depuis longtemps...il n'est pas si simplet il voit bien qu'il y a un monde qui sépare la vie de l'école. Pas étonant qu'il bouge sur sa chaise et tourne le dos au tableau.

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