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La misère.

 

 

 

     Pour la première fois de ma vie je vois la misère insoutenable.

     Je suis mal à l’aise.

     Les rues surpeuplées sont noires de crasse et empreintes d’odeurs que même Suskind dans « Le parfum », n’a pu m’y préparer.

     J’ai mal au ventre.

     Une vieille dame avec trois gamins de la couleur du bitume souillé sont étalés par terre ; je leur marche presque dessus.

     Je suis triste.

     Une petite fille, le visage sale, en haillons et aux pieds nus, est assise sur le trottoir, seule, le regard dans le vide, face à elle, une rue surchargée d’une circulation à cinq voies, puis le centre commercial.

     J’ai mal au ventre.

     Il pleut, des enfants pieds nus avec des parapluies se font chasser de devant la halle aux milliers de boutiques de luxe. Ils ne peuvent plus abriter des clients pour 2-3 cents.

     Je suis impuissant, la colère me gagne.

     Un vieux s’abrite d’un bout de nylon, couché dans sa crasse, il ne mendie même pas en nous voyant ; il essaye juste de dormir.

     J’ai honte d’être là.

     Un homme, peut-être de mon âge, attend que le temps passe, il a pris la couleur des rues, des poteaux, du caniveau ; sa femme dort sur le trottoir à côté de lui.

     Je pleure.

     Le monde est pauvre.

     Je ne veux plus être, je n’ai plus d’espoir, plus d’ambitions.

 

Mickey ParSi(s)Parla

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