J’ai vingt six ans et pas la moindre idée de ce qu’est un adulte.
J’ai prolongé d’une année l’insouciance de l’enfant que je n’ai jamais quitté. Un petit sursis pour dire merde à la routine d’une vie faite de causes et d’effets, un contre temps face au temps qui passe.
Je veux être encore une fois le petit prince qui a découvert sa rose mais pas la fin du rêve et de l’imagination.
À vingt six ans, je n’ai rien pour pouvoir tout acquérir, j’ai tout dans mon baluchon pour ne pas m’immobiliser dans la responsabilité.
À vingt six ans, j’ai connu la mort d’un père, la trahison inconcevable, la honte des miens et la peur de ne pas être.
À vingt-six ans, je vis enfin l’enfance qu’on m’a volé, l’insouciance dont on m’a privé et l’amour sans danger.
À vingt six ans, je suis parti trouver la liberté de pouvoir comprendre ce qui m’est arrivé sans contrainte ni soucis.
Je suis comme le vent, je balaye les endroits sans jamais me poser, je suis comme le soleil, je me lève tous les matins sans jamais douter.
Je suis comme la lune, la nuit m’aide à penser; comme la mer rien ne peut m’arrêter ; et enfin comme la terre, je me reconstruis après la tempête.
À vingt six ans, je n’ai que mon stylo pour exister et du papier plein les poches…
Mickey ParSi(s)Parla