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Pauvre jeunesse

 

 

 

     Nous vivons dans un climat de crise économique, de crise sociale et de guerre. Il y a un fort sentiment de mal être un peu partout. Il ne semble plus n’y avoir de rêve, de causes, les gens ne peuvent même plus se payer des vacances pour tenir le coup dans leur vie quotidienne.

     Aujourd’hui tout semble grave, rien ne semble exister sans raison sous-jacente. On ne travaille plus sans diplôme, on ne fait plus carrière sans tout sacrifier, on a plus de reconnaissance sociale sans statut. Et pourtant, tout peut s‘arrêter du jour au lendemain et rechuter tout en bas.

     Il me semble que tout se calcule, tout se planifie. Quand on commence à rentrer dans la vie active, il faut déjà penser à cotiser pour notre retraite. Avant, il était possible de vivre au jour le jour, juste pour pouvoir rencontrer des gens, suivre une idée, tenter sa chance, vivre une passion, maintenant tout est trop risqué, il ne faut surtout pas dévier du chemin tout tracé.

     Nos parents ont oubliés qu’un jour, eux aussi ont fait la révolution pour se libérer du joug de la société. Maintenant ils nous disent qu’ils se sont battus pour nous et que nous ne devons pas tout gâcher. Ils ne se rendent pas compte que nous aussi nous sommes malheureux comme ils l’étaient à l’époque, que maintenant ils nous étouffent pour ne pas perdre leur qualité de vie. Ils oublient qu’ils se sont bien engraissés pendant les trente glorieuses, que leur discours n’a plus rien de révolutionnaire, et qu’ils sont devenus les gardes fous de cette société sans avenir pour la jeunesse.

     La jeunesse boue en son fort intérieur, elle ne le sait pas encore. La pression monte insidieusement, et un jour ils feront la révolution pour pouvoir à nouveau se coucher le soir et rêver.

     Moi j’étouffe maintenant, il faut que je sorte de cette société, je suis un baba cool des temps modernes, sans fleurs, sans pétard mais avec le même rêve. Je ne comprends pas comment je pourrai encore vivre dans ce monde : clôturé, normé, censuré, une cour de récréation devant l’école où l’on se croit libre, mais qui est entourée de barrières et surveillée par des gardes… fous. Je veux être libre, libre d’apprendre à ne plus être moi, libéré de mon surmoi.

 

Mickey ParSi(s)Parla

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C'est aussi cela le passage à l'âge adulte. Il faut tuer le père, les parents, l'autorité... Et savoir imposer ses propres valeurs pour vivre en accord avec soi-même.
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